Protéger les enfants, tous les enfants...

(actualisé le ) par Emmanuel AUZELY

Cet article reprend les chiffre de la commission CIIVISE (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants). Cette commission comprend 2 présidents, dont le juge Edouard DURAND, membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes assisté de 23 autres membres. Elle a été missionnée par le Président de la République en janvier 2021 afin de mesurer ces violences dont on ne connaissait pas l’ampleur.

160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année. 5,5 millions de femmes et d’hommes adultes se déclarent ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance, le plus souvent au sein de leur famille.

A l’échelle du collège, cela représente chaque année, près de 6 élèves concernés par ces violences sexuelles.

  • 85% d’entre elles sont des filles et 15% des garçons.
  • 60% des femmes victimes et 37.5% des hommes victimes rapportent des violences avant leur majorité et mettent en cause un membre de la sphère familiale proche
  • 95.2% des victimes déclarent que l’auteur est un homme

Les conséquences sur leur santé et toutes les sphères de leur existence sont d’une extrême gravité et durent toute leur vie.
9,7 milliards d’euros, c’est ce que les agresseurs nous coûtent chaque année :

  • 17.3 % dans l’accompagnement des victimes
  • 8.5% dans les services d’enquête de police et de gendarmerie
  • 4.6% dans les services de justice
  • 0.4% dans la prise en charge immédiate
  • 32.7% dans la dégradation de la santé physique et mentale des victimes tout au long de leur vie
  • 27% dans l’amplification des conduites à risque et au coût des vies perdues
  • 8.7% dans la perte de productivité des victimes
  • 1 mineur, en moyenne, est agressé sexuellement toutes les 3 minutes (1 majeur, homme ou femme, toutes les 7 minutes),
  • environ 2 à 3 enfants par classe concerné par des violences sexuelles au cours de leur enfance et dolescence et, si on y ajoute les violences physiques
    et/ou psychologiques, jusqu’à une douzaine d’enfants par classe peuvent être concernés,
  • Un enfant meurt tous les 5 jours à la suite de violences dans son environnement familial,
  • Aujourd’hui, un(e) adulte sur 10 a été victime de violences sexuelles dans son enfance,
  • De nombreux cas d’enfants avec des troubles du développement sont à mettre en lien avec des violences vues (au sein de leur famille) ou vécues par eux-
    même dans leur toute petite enfance, entre 0 et 3 ans,
  • De manière générale, les tribunaux et les juridictions ont encore bien du mal (par manque de moyens et/ou de prise de conscience et d’intérêt) à traiter
    correctement et rapidement ces problématiques, tant pour les auteurs que pour les victimes et leurs familles.
     
    Les enfants de tous les milieux sociaux et de toutes les origines sont concernés.
     
    De plus, il y a 3 dates à retenir cette année : 
     18 novembre : Journée contre les violences faites aux enfants
     20 novembre : Journée internationale pour les Droits des Enfants
     25 novembre : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Le cout du déni
Vous n’êtes plus seuls